Viktor Chour

ChourDate de l’arrestation : 12 septembre 2014

Accusation :

article 275 du Code pénal (crime de haute trahison sous forme d’espionnage)

Condamné à 12 ans de colonie à régime strict

Entrepreneur, collectionneur d’art. Le 27 septembre 2016, Viktor Chour a reçu la nationalité ukrainienne (droit de sol). Avant cela, il avait un permis de séjour en Ukraine et vivait à Tchernyhiv.

Viktor Chour est un joaillier, fils d’un collectionneur ukrainien connu d’icônes rares. Viktor est né sur le territoire de la République soviétique socialiste ukrainienne, mais après l’effondrement de l’URSS, a opté pour la nationalité russe, une décision motivée par l’activité professionnelle qu’il exerçait en Russie. Cependant, il avait un permis de séjour en Ukraine et jusqu’à récemment avait sa résidence principale à Tchernyhiv, où habite actuellement sa famille.

Viktor a été arrêté pour avoir prétendument insulté un policier et été condamné à 15 jours de prison. Plus tard, il a appris qu’il était accusé de l’infraction du règlement d’un site sensible, mais par la suite les charges contre lui se sont transformées en accusation de trahison et de collaboration avec les services secrets d’un État étranger (article 275 du Code pénal). Sa famille a retrouvé Viktor disparu un mois après son arrestation. C’est arrivé une fois qu’il a signé tous les documents exigés par les enquêteurs. L’information officielle a été reçue par les médias le 22 juillet 2015, lorsque la cour Lefortivski a prolongé la durée de la détention de Viktor.

Le procès de Viktor Chour a eu lieu à huis clos. Sur son site internet de la Cour mentionne : « Chour, un citoyen de la Fédération de Russie, est reconnu coupable d’avoir mené, le 9 décembre 2014, des activités de reconnaissance sur le territoire de la région de Briansk sur les instructions du Service national des frontières de l’Ukraine, en recueillant des informations secret défense sur les sites sensibles du ministère de la Défense. »

Selon les éléments disponibles du dossier, Viktor Chour a été arrêté alors qu’il essayait de prendre des photos des installations d’un site sensible dans la région russe de Briansk, qui est en réalité l’aérodrome inactif inondé dans les années 80. D’après certaines informations, au jour d’aujourd’hui le territoire de l’aérodrome est utilisé pour le pâturage du bétail.

Viktor Chour a reconnu sa culpabilité et a été condamné à 12 ans de colonie à régime strict.

Les preuves de l’innocence

Le dossier de l’affaire criminelle de Chour est classé « top secret ». Les audiences se sont tenues à huis clos. En dépit des informations incomplètes, des évidences suivantes existent et permettent d’inférer l’illégalité de certaines actions de FSB :

– toutes les tentatives des familles et des proches d’engager des avocats indépendants ont échouées : soit un tel avocat n’était pas autorisé à suivre l’affaire, soit il se retirait sous la pression de l’appareil judiciaire;

– l’aérodrome photographié par Chour a été fermé à l’époque de l’Union soviétique. A ce jour, ce n’est qu’un domaine envahi par les mauvaises herbes, et son importance stratégique est très discutable.

Les tortures

Selon la déclaration de Viktor, on lui a administré des substances psychotropes.