Droits de l’Homme en Ukraine: Xénophobie

Le Congrès des minorités nationales d’Ukraine a publié son rapport annuel intitulé: “Xénophobie en Ukraine en 2014: dans le contexte de la révolution et de l’intervention”. Le rapport en russe est disponible ici.

Voici la traduction de ses conclusions:

“L’agression russe est un problème fondamental qui conditionne non seulement la situation par rapport à la xénophobie mais de façon générale le non-respect des Droits de l’Homme en Ukraine.  Les principaux efforts de la communauté internationale, y compris des organisations, chargés de la défense des Droits de l’Homme et la lutte contre la xénophobie, doivent, de notre point de vue, être focalisés sur l’arrêt de l’agression russe et de l’occupation du territoire ukrainien.

Les partisans de la souveraineté de l’Etat ukrainien, de son indépendance et de son intégrité territoriale subissent des répressions systématiques et une violence brutale sur tout le territoire contrôlé par les occupants. Malgré le caractère politique et idéologique des reproches que font les occupants aux patriotes ukrainiens, elles sont souvent formulées avec l’usage de terminologie  d’intolérance ethnique (les opposants étaient appelés par un ethnonyme dépréciatif “khokhly” ou “oukropy”, etc.). En outre, l’appartenance linguistique des adversaires idéologiques suscite souvent l’agression. Ce phénomène a pris une grande ampleur et est devenu systématique sur tout le territoire contrôlé par les occupants. Cependant, seuls les crimes motivés par la haine ethnique, raciale et religieuse, au sens strict du terme, font l’objet de notre suivi et nous n’étions pas en mesure d’enregistrer les crimes fondés sur l’antagonisme idéologique et les violations des Droits de l’Homme sur les territoires occupés.

Sur le territoire de la Crimée annexée, les Tatars forment une minorité vulnérable qui est discriminée de façon systémique par les autorités d’occupation. Les militants et dirigeants du mouvement national tatar sont réprimés, les organisations indépendantes sont interdites et détruites, les médias et les fondations caritatives tatares, ainsi que les communautés et les institutions éducatives musulmanes, sont soumis à la pression. Les crimes fondés sur la haine ethnique et religieuse contre les musulmans et les Tatars de Crimée ont atteint une ampleur sans précédent par rapport aux années précédentes.

Sur le territoire contrôlé par les occupants russes et leurs complices parmi les habitants locaux issues des régions de Donetsk et de Louhansk, on retrouve parmi les minorités vulnérables les Roms, les étudiants étrangers et les paroissiens de toutes les confessions alternatives à l’église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Moscou, principalement protestantes.”

 

Traduction par Krystyna Biletska.

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2 réponses

  1. Joanna dit :

    Article fort sympathique, une lecture agréable. Ce blog est vraiment pas mal, et les sujets présents plutôt bons dans l’ensemble, bravo !

  2. On trouve difficilement des articles de cette qualité ! bravo

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